Ruth Marshall crée des pièces de textile en tricot inspirée par des animaux exotiques à partir de photographies, données scientifiques et observations personnelles. Chaque ouvre est unique et représente la peau d’un animal sauvage qu’elle a préalablement étudié pendant des mois. Elle réalise ses ouvres dans plusieurs ateliers situés au Zoo du Bronx à New York, au Musée d’art et design de New York ou à Berlin.
LS : Comment avez vous fait pour avoir un atelier au Zoo du Bronx?
RM: J’ai travaillé dans ce zoo dans les années 1995. C’était un lieu très cool où l’on pouvait travailler dans la joie en chantant. Je travaillais la journée pour le zoo et le soir pour mes propres réalisation. Cela n’a jamais posé problème. Ce fut les années de maturation qui nourrirent mes créations ultérieures.
LS: How did a studio surrounded by New York City's animal world, not its art world, influence your work?
RM:J’étais bien conscient , à l’époque que je vivais dans une sorte de bulle. Je savais que c’était le début d’un long processus de création artistique. J’avais le sentiment que pour survivre, je devais absolument prendre mes distances avec le monde de l’ art de cette époque. Au Zoo je vivais dans un univers protégé avec des animaux sauvage qui avaient l’assurance de survivre. J’avais l’impression d’être en sécurité. Je me suis totalement identifié à cet environnement qui m’a permis de maintenir intact mes rêves et aspirations
LS: Comment vos recherches ont-elles évolués depuis que vous avez quitté le Zoo du Bronx l’an dernier ?
RM: Après mon départ j’ai reçu l’autorisation de m’installer au musée d’histoire naturelle de New York où j’ai pu travailler avec ses extraordinaires collections de fourrures de mammifères. Cela a révolutionné mon travail. Par exemple cela m’a permis de réaliser comment la direction des poils du tigre change sur ses épaules et se dessine en direction de ses pattes. J’ai essayé d’imiter ces formes et mouvements dans mes créations.
LS: Vous travaillez actuellement au MAD New York dans le cadre de leur programme d’open studio. Qu’est que cela vous apporte ?
RM: Le MAD est le seul musée important de New York qui aie un tel programme. Cela permet de rencontrer les visiteurs et le lieu a été intelligemment conçu pour vous permettre de travailler confortablement dans la lumière. Il y a une vue formidable sur Central Park et mon atelier surplombait la statue de Christophe Colomb, tout un symbole.
Ruth Marshall vient de finir une série de tricot sur les espèces de serpents corail qui existent dans le monde. Elle travaille actuellement sur une série de peau de tigres. Ses créations ont été présentées dans de nombreux musées comme le MASS ART, Museum of Art and Design, Indiana State Museum, San Jose Museum, Scottsdale Museum, Hunterdon Museum, et aussi à Berlin, Paris et Istanbul. Sa première exposition en solo a eu lieu récemment au musée de l’université du Maine. (www.ruthmarshall.com)